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La deuxième Périphérique, tenue le 19 juillet
2003, a investi lespace dune cour arrière dun
appartement rue Hôtel-de-Ville à Montréal.
Le public
prenait siège dans la cour jalonnée par des murets aux vignes
grimpantes, et des plantes de toute sortes. Lévénement
privilégiait lécoute intime des interventions avec
des écouteurs personnels. Six modules à cinq sorties audio
disséminés dans le jardin permettaient de relayer le signal
audio à chacuns des 30 casques portés par les spectateurs,
assis dans la cour en relation scénique avec la façade
arrière de la maison, occupée temporairement par les artistes
intervenants. Pendant les interventions, le lieu était plongé
dans une relative quiétude, donnant à entendre le grésillement
des casques d'écoute et les ruminations du vent et des rues avoisinantes.
Ce soir-là, les artistes présents ont travaillé avec
des conditions de lieu et despace spécifiques.
La première
intervention, de Mathieu Lévesque et Maude Smith Gagnon,
alliant environnement audio et poésie, impliquait la transposition
dun travail en cours, déchantillonnages sonores et
impressions réalisées pendant un séjour dun
mois sur une île déserte de la Côte-Nord. Séquences
en deux temps pour un paysage de dégel.
L'intervention
audio de Samuel Roy-Bois investissait une pièce de lappartement
avoisinante au jardin, révélant une série de micro-actions
amplifiées -- déglutition, biscottes, citron, manipulations
de microcontacts et enregistrements-cassettes sur 4 pistes -- dans un
espace clos et lumineux devant la cour plongée dans lobscurité.
Il plaçait du coup les spectateurs dans une situation de voyeurs,
et dévoilait via les casques découte un espace intime
de ses actions.
La troisième
intervention donnait à entendre les expérimentations sonores
in-situ de James Schidlowsky et Alexis Bellavance. Traitement en
temps réel de signal audio provenant de micros dissimulés
à plusieurs endroits dans le jardin (tuyaux, toit, éléments
au sol) révélant des sons normalement inaudibles du lieu,
et des incidents liés à la foule (toux, vibrations), avec,
comme points de départs, le biofeedback cardiaque dAlexis
et la manipulation dondes radios par James.
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